Les aventures de Coco et Charlie en cyclotourisme (partie 1)

Les aventures de Coco et Charlie en cyclotourisme (partie 1)

De Gatineau à Vaudreuil-Dorion.

En collaboration avec Robert Martin.

L’idée de réaliser un voyage de vélo-camping a germé après l’atelier de cyclotourisme donné par Robert en février… Bon, on ne pouvait pas rouler en Europe, mais c’est grand le Québec, non ? C’est Julie qui a proposé le trajet initial :  départ de Gatineau en direction de Valleyfield, en passant par l’Ontario avec un retour par le Québec le long de la rivière des Outaouais. Le trajet final changera à cause de la Covid et des frontières de l’Ontario qui restent fermées au moment du voyage, à la fin mai.

N’en fallait pas plus pour que l’équipe de l’Euro-Vélo 6 ressorte ses sacoches et que Julie se trouve un super vélo de touring en rabais!  Moi je ferai le voyage avec mon vélo de route auquel j’ai fixé une petite remorque Coho, de Burley, qui finira par être baptisée Coco…

J’adore le vélo et le camping, mais je suis complètement débutante en cyclotourisme.  Pas grave, je pars avec une équipe de pros : Robert, Chantal et Denis, Hélène et Sylvio ont déjà fait de nombreux voyages!  Julie et moi, nous sommes les recrues!  

C’est là que débute ma quête du gramme perdu…. Comment rouler le plus léger possible, malgré les besoins en équipements ? On part en camping, on prendra les repas en resto, sauf les déjeuners.  Moi j’ai l’illusion que les limites de Coco peuvent être atteintes : 10 lb dans chaque sacoche et 50 lb dans la remorque… Erreur de débutante!  Je pars chargée comme un mulet avec beaucoup trop de stock!!!  

Jour 1 – 31 mai

Départ de P3, dans le parc de la Gatineau.  On croise la gang de l’entraînement du matin!  On suscite beaucoup de questions et quelques jaloux! . Direction Montebello, 83 km un peu plus loin.  Nous avions fait quelques sorties de pratiques dans les dernières semaines, avec +/- 75% du bagage. Nous sommes prêts!  

Hélène a choisi de faire les premiers et derniers jours en voiture – elle roulera les 3 jours du milieu, puisque nous ferons une boucle, partant et revenant à Carillon.  Mais ce matin-là, elle fait les 10 premiers km avec nous!  Ça lui fera un 20 km aller-retour cette journée-là.  Pour nous, ce sera la chance d’avoir un véhicule pour quelques items, et un ravitaillement plus facile, entre autres pour les bières sales!  Après avoir réaménagé mon bagage et laissé 2-3 trucs à Hélène dans la voiture, c’est le départ! 

C’est l’adaptation, autant pour rouler avec le chariot, ce qui demande beaucoup plus de contrôle, que pour rouler en groupe.  Nous ne sommes pas encore sortis de Gatineau que se présente une 1re crevaison! Ça fait partie de l’expérience cyclo!  Ça ne prend que quelques minutes pour réparer le tout et reprendre la route! 

Surprise!  Quelques km de route en réparation nous attendent sur la route 148 près de Plaisance… de la gravelle molle! Moi qui traîne le Coco, je dois marcher et tirer mon vélo… les autres sont capables de rouler malgré tout.  Heureusement, on nous invite à emprunter un détour de 4 km sur une petite route rurale à proximité. Ça nous permettra de rouler plus normalement loin de la circulation et de la poussière jusqu’à l’entrée de Thurso.  

Constat : on ne peut pas tout prévoir et il faut apprendre à faire avec les imprévus.

Ça rendra l’arrivée à la Marina-camping Montebello encore plus satisfaisante !!! Notre 1re bière sale et des chips nous attendent à destination, grâce à Hélène qui est arrivée sur place avant nous!  Au final, une belle journée fraîche, un peu mal partout ce soir, mais rien de majeur!  Une belle journée! Fierté!  Ce soir, on profite d’une bonne pizza sur la terrasse du Bistro, un petit resto de Montebello. Excellent! Enfin un repas au resto en groupe relativement rapproché. Un privilège qu’on n’a pas eu depuis plusieurs mois!!!  Ça rajoute au plaisir! 

Jour 2 – 1er juin

Direction Camping municipal de Carillon.  Une journée de 50 km qui sera moins exigeante que la première. Une pause café et léger dîner à Grenville au nouveau petit resto Le Café Arts Sans Cartier… Le BLT avec bagel fait maison était tout simplement délicieux! Après la circulation rapide et parfois lourde sur l’accotement de la route 148, on se retrouve enfin sur la 344, une route secondaire paisible, ombragée et embellie de belles résidences. Cette route nous amène tout droit au camping municipal de Carillon, où nous aurons droit au plus merveilleux coucher de soleil!

Jour 3 – 2 juin

Sur le traversier Carillon – Pointe-FortuneDépart vers le traversier Carillon/Pointe-Fortune.  Hélène roule avec nous ce matin. Nous serons donc un convoi de 7 cyclistes pour les 3 prochains jours.  Je paye 1$ de plus que les autres, pour faire traverser Coco !!! C’est vrai que je prends beaucoup plus de place (!?!)

L’objectif de la journée : atteindre le camping de Sainte-Justine, en passant par Rigaud : 44 km.  Une des deux montées du voyage provoquant quelques gouttes de sueur nous attend au mont Rigaud.  Je l’ai finie à pied parce qu’avec Coco, s’arrêter dans une côte montante, c’est l’enfer!  Impossible de repartir en équilibre!  Chargée de cette façon, je m’ennuie de faire la Pink allège !!!  Les machines à sacoches réussissent à la monter en danseuse !!!  Mais toute l’équipe s’attend en haut!  Ça, c’est le plaisir de rouler en groupe!  Les rangs de campagne nous menant à notre destination du jour sont magnifiques!  Robert nous a dégoté des trajets superbes!  

Arrivés au camping, je vide le chariot et repars avec Robert, Chantal et Denis, direction l’épicerie dans le village voisin.  Un grand dévouement pour une bonne cause : une bonne bière froide pour tout le monde!  Quel bonheur de rouler allège!  C’est le même vélo, mais c’est pas pareil pantoutte!  Je réalise que je roule tendue depuis le début.  Ça me redonne confiance en mes capacités.  Ce soir, on se fait livrer de la pizza parce qu’il n’y a aucun resto aux alentours! 

Jour 4 – 3 juin

On se lève de bonne heure (mais vraiment de bonne heure!!) pour essayer de démonter les tentes et de partir avant la pluie.  Petit dej sous l’abri du camping, presque au sec !  Merci Sylvio, qui a levé les troupes dès l’aube!  

À notre grande joie, la pluie fait une pause pour nos premiers 30 kilomètres mais les gouttes finiront par se pointer à la pause du matin à Coteau Station.  Les pros du groupe sortent pantalons et gants imperméables et couvre-casques de pluie.  Ça fera partie de mes prochains achats!  (Parce que moi, d’habitude, quand il pleut, je ne sors pas… je suis bizarre de même…) On file dans la direction de Vaudreuil-Dorion, en passant par la piste cyclable du canal de Soulanges.  Ce sera une journée de 70 km.  Mais même sous la pluie, le trajet est magnifique!

La vie est bonne!  Lorsqu’on a choisi les trajets et qu’il n’y avait pas de camping dans le coin, on avait décidé de se payer le luxe d’un soir en motel… Quelle belle intuition d’avoir su planifier ce réconfort suite à un après-midi de route sous la pluie!  Quel bonheur de prendre une douche chaude et de dormir au sec!  

Constat : Lorsqu’on est bien équipé, toutes les conditions sont bonnes!  Et un hébergement en auberge ou motel au moins un soir pendant le circuit est toujours un bon plan!  

Jour 5 – 4 juin. 

La pluie a cessé et a gracieusement laissé toute la place au soleil. On démarre frais et dispos pour un trajet de 42 km. Retour vers Carillon en passant cette fois par la traverse Hudson-Oka… Les bateaux, même si c’est pas long, ça donne vraiment l’impression d’être en vacances !!!  La 2e côte du trajet nous attend, dans la fameuse pinède à la sortie d’Oka.  Encore une fois, pied à terre pour moi (mais j’avais laissé mon orgueil à la maison alors ça va…)  Il fait de plus en plus chaud. Tout le long de la 344 jusqu’à St-Placide, on est étonné par le nombre toujours plus imposant des boutiques de cannabis et de cigarettes.

On se permet une rafraîchissante crème glacée à St-André-d’Argenteuil juste avant de rentrer au camping de Carillon pour une seconde nuitée.

Jour 6 – 5 juin

C’est une autre belle journée pour un trajet de 70 km qui nous amènera au Parc national de Plaisance. Le temps se gâte en fin de journée mais rien ne nous enlèvera le plaisir de notre bière sale et d’un délicieux souper, en gang et en plein air.

Jour 7 – 6 juin (dernier jour)

Le trajet de ce dernier jour de notre périple cycliste aura une distance de 65 km.  Certains vont rester au camping et d’autres prennent la route un peu plus tôt pour déjeuner au village.

Autant qu’on a connu du froid lors des premières nuits, le retour vers Gatineau se fait dans les grosses chaleurs d’une canicule. Étouffant! Les 20 derniers km sont particulièrement difficiles avec un bon vent de face et les vapeurs de chaleur s’élevant du pavé. On arrive en ville, il fait super chaud, la fatigue du voyage nous rattrape et nous accompagnera jusqu’à l’arrivée. On s’arrête plus fréquemment dans les petits espaces ombragés le long des pistes…. Il faut être plus vigilants et il ne faut pas « pousser la machine » de façon exagérée!  Dès la rue Notre-Dame dans l’est du secteur de Gatineau, on s’arrête aux 15-20 minutes pour se reposer et boire de l’eau.  La « côte » de la rue Montclair ne m’a jamais semblé aussi pénible!  On laisse Julie coin de Lionel-Émond… Ne reste que Robert et moi, avec une dernière petite pause au P3… On y est presque!

Ce sera la fin de 440 km de vélo, de porte à porte. La bière frette est bonne en ta…!!!

Une bière frette peut être appréciée de nombreuses façons…

Mais dans tout ça, me direz-vous, où est Charlie ?

Pour le savoir, suivez-nous dans le prochain épisode cyclotouristique…

 

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Isabelle Girard

Adepte du vélo depuis plus de 15 ans, je suis arrivée en Outaouais en 2012. Habituée aux longs rangs de campagne de la Montérégie, j’ai rapidement cherché des circuits pour rouler sur mon gros plateau… Parce que oui, j’ai eu un coup de cœur pour le Parc de la Gatineau, mais moi qui n’étais pas une grimpeuse, j’avais besoin de chefs de files pour me faire découvrir le territoire. J’ai vite compris que c’est avec Vélo Plaisirs que ça se passe !


Robert Martin

J’ai toujours adoré faire du vélo et j’aime profiter pleinement de tout ce que le vélo peut m’offrir. Je suis membre du club Vélo Plaisirs depuis 7 ans. Et depuis 2012, j’agis à titre de chef de file pour les cyclistes des niveaux intermédiaires et sportifs modérés. J’étais également auteur de la chronique de nutrition « Casque Croûte » pour le bulletin Info Vélo depuis 3 ans. Vous trouverez sur mon blogue des suggestions de bouffe sportive ainsi que des recettes de collations énergétiques et de breuvages de récupération.


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